Page
précédente conseillée: le parc de la Boverie.
 |
|
1.
Pont du roi Albert 1er
2. Place d'Italie
3. Rue du Parc
4. Parc de la Boverie
5. La Meuse
6. Passerelle Mativa sur la Dérivation
7. Quai de Rome
8. Place du général Leman
9. Avenue Emile Digneffe
10. Jonction E40-E25 (en provenance du tunnel
sous Cointe)
11. Pont de Fragnée
12. Quai Gloesener
13. Quai Joseph Wauters
14. Canal de l'Ourthe
15. Belle-Île
16. L'Ourthe
17. Quai du Condroz
18. Pont de Fétinne
Eglise Saint-Vincent
19. Quai des Ardennes
20. Avenue du Luxembourg
21. Quai Mativa
22. Boulevard Emile de Laveleye
23. Rue des Vennes
24. Boulevard De Froidmont
|

Quand
on quitte le parc de la Boverie en franchissant le pont
Hennebique (ou passerelle Mativa), on arrive quai Mativa,
dans le quartier des Vennes.
|
|
|
Le pont Hennebique au
début du XXe siècle.
|
|
Un siècle plus tard.
|
SÉRIE 1: le quai Mativa.
Ce
quai , né en 1857 à la suite des grands travaux de la
Dérivation, tire son appellation du pré Mativa, endroit
champêtre qui attirait autrefois les promeneurs
recherchant la quiétude. Cette appellation très ancienne
proviendrait de la contraction des mots wallons « Mathî «
et « vå », le « Val de Mathieu » (du nom d'un des
propriétaires au Moyen Âge).
Au
tout début du XXe siècle, le lieu présente toujours un
charme bucolique, même s'il devient un quartier
résidentiel bourgeois.
|
|
|
Le quai Mativa vers
1903.
|
|
En 2007.
|
|
|
|
Des moutons paissent
sur la berge.
|
|
En 2007.
|
|
|
|
Le quai Mativa
pendant l'Exposition Universelle de 1905.
|
|
En 2007 (les arbres
sont sacrifiés au trafic depuis 1923).
|
Cette rive de la
Dérivation s'appelle les Vennes (une « venne »,
autrefois, désignait un petit barrage ou une
digue). Il faut dire que l'endroit, autrefois,
comptait de nombreux bras de l'Ourthe dont il
fallait régulariser le débit sous peine
d'inondation.
Une « eau » des
Vennes
à la fin du XIXe siècle 
|
|
|
SÉRIE
2 : l'église et le pont de Fétinne.
Il existe une église à
Fétinne depuis le XIe siècle. Elle est
consacrée à saint Vincent.
L'édifice actuel date de 1930 ; ses
principales caractéristiques sont sa structure en béton
armé et son dôme cuivré.
|
|
|
L'église
Saint-Vincent dans les
années 1950.
|
|
Cette photo aérienne
(2006) est l'œuvre de GlobalView.
|
|
L'église
Saint-Vincent en 1979 (photo d'André DRÈZE, «
100 vues aériennes d'une ville millénaire »).
|

L'église Saint-Vincent en mars
2007 
Ce bras de l'Outhe, comme
d'autres en ces parages, a été asséché au tout
début du XXe siècle. Le Fourchu-Fossé est devenu
le boulevard Emile de Laveleye.
|
|
L'église
Saint-Vincent vers 1900.
À cette époque, l'église
se trouve au bord d'un bras de l'Ourthe appelé
le Fourchu-Fossé. Quelques marches de pierre
amènent le promeneur à la barque du passeur,
qui, pour quelques centimes, le transporte sur
l'autre rive, sur l'Île des Aguesses.

|
|
|
|
L'église
Saint-Vincent et le passage d'eau avant 1902.
|
|
L'église
Saint-Vincent en avril 2007.
|
|
|
|
Le passage d'eau de
Fétinne avant 1902.
|
|
Eh oui !
|
|
|
|
L'église
Saint-Vincent et le pont de Fétinne vers 1950.
|
|
En mars 2007.
|
|
|
|
Le monument Zénobe
Gramme et l'église de Fétinne à la fin des
années 1930 (carte postale colorisée).
|
|
En avril 2007
(l'église est dissimulée par les arbres).
|
SÉRIE 3 : les anciens bras de l'Ourthe.
|
|
|
Le biez (bief) des
Aguesses, ou biez Marcotty, en 1902, peu avant
son comblement
(l'actuelle rue du Bief).
|
|
La rue Marcotty et
son pont sur le canal de l'Ourthe en 2007.
|
Les
« aguesses », en wallon, ce sont des pies. Quant à «
Marcotty », il existait jadis, près de l'emplacement de
l'actuel centre commercial Belle-Île, un moulin appelé
de ce nom, peut-être celui de son propriétaire.
|
|
|
Le canal de l'Ourthe
presque à sec à la fin du XIXe siècle (dans le
fond à gauche : la houillère des Aguesses ; à
dans le fond à droite, le moulin Marcotty).
|
|
Le canal de l'Ourthe
en 2007, la passerelle, à l'avant-plan, menant
au centre commercial de Belle-Île.
|
|
|
|
Le Fourchu-Fossé
avant 1902
(au fond : l'église Saint-Vincent).
|
|
Le boulevard Emile de
Laveleye en 2007.
|
SÉRIE
4 : les quai Michel Gloesener et Joseph Wauters.
Michel
Gloesener était un professeur de physique de
l'ULg (université de Liège) dans la seconde moitié du XIXe
siècle ; Joseph Wauters, un grand militant
socialiste wallon du début du XXe.
Les quais qui portent ces noms s'appelaient autrefois le
Rivage-en-Pot. Le terme « pot » viendrait de
« på » (pal), vu les pieux plantés là autrefois pour
consolider la berge.
|
|
|
Le Rivage-en-Pot vers
1900. A remarquer l'arrêt du bateau-mouche de
Seraing et, au loin, l'église Saint-Vincent de
Fétinne.
|
|
Le même endroit au
début du XXIe siècle, devenu les quais Michel
Gloesener et Joseph Wauters. L'église
Saint-Vincent est cachée par les buildings.
|
|
À droite, le
Rivage-en-Pot en 1903 (pendant la construction
du pont de Fragnée).
|
La même perspective
en 2007 :
|
|
|
|
|
Le Rivage-en-Pot dans
les années 1930.
|
|
Les quais Gloesener
et Wauters en 2007.
|
L'appellation « Rivage-en-Pot » subsiste actuellement du
côté de Kinkempois, dont les berges à guinguettes,
à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, accueillaient
les familles bourgeoises le jour du repos dominical.
|
Les guinguettes de
Kinkempois en 1902.
|
Le même rivage en
2007 :
|
|
|
|
|
Une des guinguettes
de Kinkempois célèbre au début du XXe siècle :
la « Maison Blanche » (vue du côté de la
rue Renory en 1936).
|
|
La « Maison Blanche »
(devenue depuis longtemps une habitation) en
avril 2007.
|
SÉRIE
5 : la maison Monnier.
J'ai
pris la vue ci-dessous depuis le toit de la Haute École
Rennequin Sualem (enseignement supérieur de la province de
Liège), dont je remercie la direction pour son aimable
collaboration.
En
bas à droite de cette photo, on aperçoit le quai Gloesener
(1) s'enfoncer sous la jonction pont de Fragnée (2)-pont
de Fétinne, pour se prolonger par le pont Gramme (3) qui
franchit l'Ourthe vers le quai Mativa (4). Des arbres
dissimulent une habitation (5) que les cartes postales
anciennes appellent le café de Fétinne, la maison Monnier
ou maison de l'éclusier :


À
la fin du XIXe siècle, là où le quai Glosesener devient le
pont Gramme, c'est le confluent du biez des Aguesses et du
Fourchu-Fossé, juste avant que celui-ci ne se jette dans
la Meuse.
|
|
|
La maison Monnier (
du nom de l'éclusier à l'aube du XXe siècle) et
le modeste biez
des Aguesses avant 1902.
|
|
Le pont Gramme en
2007 (dans les arbres, à gauche, on devine la
maison de l'éclusier).
|
|
|
|
Le ponteau reliant
l'ïle des Cochons au café de Fétinne.
|
|
Le pont Gramme en
2007.
|
|
|
|
La maison d'éclusier
(le barrage est visible en bas à gauche) au
début du XXe siècle.
|
|
Un siècle plus tard.
|
|
|
|
La maison Monnier
dans la première moitié du XXe siècle, vue du
côté Ourthe.
|
|
Le même bâtiment en
2007, vu du côté Meuse et Dérivation.
|
Et
dans l'autre sens :
 |
|
|
Le café de Fétinne
vers 1900. Venant de gauche, le Fourchu-Fossé et
le biez des Aguesses. À droite, le barrage.
|
|
Un siècle plus tard.
Le pont de Fragnée cache le pont du Val Benoît
que l'on aperçoit sur la vue ancienne ci-contre.
|
|
|
|
La maison du «
barragiste » pendant l'Exposition universelle de
1905.
|
|
En avril 2007.
|
SÉRIE
6 : le monument Zénobe Gramme.
Ce
monument, à la jonction entre le pont de Fragnée et le
pont de Fétinne, célèbre la mémoire de l'illustre
inventeur, à la fin du XIXe siècle, de la dynamo
électrique.
Zénobe
Théophile GRAMME naît en 1826 à
Jehay-Bodegnée, près de Liège en
Belgique, et meurt à Bois Colombe près
de Paris en 1901. Dès son enfance, il
est très attiré par le travail manuel
et surtout la menuiserie. Il
s'installe à Paris à partir de 1856.
Son habileté de menuisier lui permet
d'être engagé par deux entreprises
faisant usage de l'électricité,
notamment chez
Ruhmkorff, le célèbre constructeur
d'instruments scientifiques.
C'est en 1868
qu'il construit la première dynamo à
courant continu, point de départ de
l'industrie électrique moderne.
Gramme n'est pas un homme de science,
mais un technicien, un bricoleur de
génie. Il conçoit sa dynamo parce
qu'il en a l'idée ; quand plus tard,
on lui expliquera savamment le
fonctionnement de sa machine, il dira
que s'il lui avait fallu savoir tout
cela, il ne l'aurait jamais inventée.
|
|
|
On décrit souvent cet
inventeur comme un personnage silencieux et
pensif. Sa fameuse réplique
« dji tûse Hortense » ( je pense Hortense ),
faite à sa femme qui lui reprochait ses longues
méditations, est restée célèbre.
(mpimichelet.free.fr/gramme.html,
site des élèves de MPI du Lycée Michelet à
Marseille,
Nicolas Dréan janvier 2006).
|
Le
monument Gramme
est l'œuvre du sculpteur belge Thomas Vinçotte, en
collaboration avec l'architecte liégeois Charles Soubre.
Il a été inauguré le 7 octobre 1905, dans le cadre de
l'Exposition universelle de Liège.
 |
|
Au centre, posé sur un haut
socle, trône le buste en bronze de Zénobe
Gramme, qui tient sa dynamo. Une femme (symbole
probablement d'une muse inspiratrice ou de la
récompenses bien méritée) se tient à côté, ses
mains enserrant des palmes glorieuses et des
foudres électriques.
En bas, les statues en pierre
représentent Gramme à 18 ans, quand il exerce
son premier métier de menuisier ; et à 40 ans,
quand il médite sur sa fameuse invention.
|
|
|
|
Le monument Zénobe
Gramme, au confluent de la Meuse et de l'Ourthe,
dans la première moitié du XXe siècle.
|
|
Au début du XXIe
siècle (le monument
est tout en bas à droite de la photo).
|
|
|
|
Le monument Gramme
avant 1930, avec l'ancienne église
Saint-Vincent.
|
|
En avril 2007.
|
SÉRIE
7 : le pont de Fragnée.
|
Photo personnelle
prise en mars 2007 depuis le toit de la Haute
École Rennequin Sualem.
|
|
 |
Vue nocturne du
pont de Fragnée (2007).
|
Ce pont a été construit de 1902
à 1904 dans le contexte qui a bouleversé le
quartier Vennes-Fétinne-Fragnée à la veille de
l'Exposition universelle de Liége de 1905 (voir
aussi cet autre
article).
|
|
|
|
|
Le pont de Fragnée en
construction (1902-1904).
|
|
|
En 2007.
|
 |
|
C'est à l'ingénieur Émile
Jacquemain que l'on doit sa conception
technique. La structure métallique d'origine a
été fabriquée par la société John Cockerill, et
la décoration a été confiée à l'architecte Paul
Demany. L'ouvrage s'inspire du pont Alexandre
III de Paris.
Le pont de Fragnée est
parfois appelé le « pont des
anges », à cause des quatre « Renommées
claironnantes », ces sculptures dorées à la
feuille qui ornent le sommet des hautes colonnes
de petit granit, de chaque côté du pont.
Véritable œuvre d'art, le pont de Fragnée étonne
par la sensation de légèreté qui en émane.
Pourtant, les trois travées métalliques qui le
composent, d'une longueur totale de 165 mètres,
sont constituées de 2100 tonnes d'acier !
|
Au
pied des colonnes aux Renommées, figurent des allégories
réalisées par le sculpteur bruxellois Victor Rousseau. Si
le robuste vieillard qui symbolise le « vieux fleuve » ne
choque personne, il n'en est pas de même pour la jeune
femme représentant le « nouveau fleuve ». En 1905, la
nudité féminine soulève... bien des débats !
|
|
|
La statue de bronze
symbolisant
le « nouveau fleuve ».
|
|
Caricature de 1905 :
les âmes bien pensantes exigent que l'on habille
les statues obscènes.
|
|
|
|
Le pont de Fragnée
lors de l'Exposition universelle de 1905.
|
|
En avril 2007.
|
|
|
|
En 1905. À
l'arrière-plan, il s'agit de la partie de
l'Exposition universelle nommée le
« Vieux-Liège », avec une reconstitution de
l'ancienne cathédrale Saint-Lambert.
|
|
La même vue un siècle
plus tard, avec les buildings du quai Glosener.
|
|
|
|
Au début du XXe
siècle.
|
|
En avril 2007.
|
 |
|
Le pont de Fragnée est
volontairement détruit lors de l'invasion
allemande 1940. Il est reconstruit de 1946 à
1948 en respectant les plans originaux. On
profite cependant de la circonstance pour en
élargir le tablier.
|
|
|
|
Dans les années 1950.
|
|
En 2007.
|
Complètement
restauré dès 1992, le pont de Fragnée a été
classé en 1994 comme monument du patrimoine wallon.
SÉRIE
8 : le pont de Fétinne.
Le pont de Fétinne, qui enjambe
l'Ourthe, se situe dans le prolongement du pont
de Fragnée, bâti au-dessus de la Meuse. Tous
deux ont été construits en vue de l'Exposition
universelle de Liège de 1905.
Le pont de Fétinne (terminé
en 1904) a été construit à sec, avant que
l'Ourthe ne coule
dans son lit rectifié
|
|
|
|
|
|
Le début des travaux
de construction (1902).
|
|
En 2007.
|
SÉRIE
9 : le quartier de Fragnée.
L'appellation
« Fragnée » dérive probablement du mot « Frênaie », du
fait que la rive gauche de la Meuse, à cet endroit, était
autrefois une forêt de frênes.

La
place de Fragnée (ou si vous préférez place du Général
Leman) et l'avenue de l'Exposition (com-prenez l'avenue
Émile Digneffe) datent du tout début du XXe siècle, dans
le cadre des aménagements nécessités par l'Exposition
universelle de 1905. C'est là que les trams déversent les
visiteurs en provenance de la gare des
Guillemins, elle aussi toute apprêtée pour
la circonstance.
|
|
|
L'entrée de
l'Exposition Universelle en 1905. L'esplanade,
à l'avant-plan, est l'actuelle place du
Général Leman. Au-delà des portiques, une
large allée (l'actuelle avenue Émile Digneffe)
conduit au « nouveau
pont » (l'actuel pont de Fragnée).
|
|
Le même endroit en
2007. Au fond de l'avenue Émile Digneffe, on
distingue les colonnes du pont de Fragnée.
|
|
|
|
La
place de Fragnée et l'avenue de l'Exposition
au début du XXe siècle
(après l'Exposition universelle de 1905).
|
|
|
|
|
|
La place de Fragnée
après 1905 et
avant 1918.
|
|
Le même endroit en
2007.
|
 |
|
|
La
place de Fragnée a été rebaptisée place du Général
Leman, en 1918, en hommage au commandant en chef de la
la place de Liège et de ses forts, lequel s'illustra en
1914 par la résistance qu'il opposa à l'invasion
allemande.
L'avenue Émile Digneffe porte le nom,
depuis 1937, de celui qui fut à l'origine du projet de
l'Exposition Universelle de 1905, et qui devint
bourgmestre de la ville dans les années 1920.
|
|
|
En vue de
l'Exposition universelle de 1905, il a fallu
démolir des maisons du quai de Fragnée (devenu
le quai de Rome) pour aménager la percée devenue
l'avenue Emile Digneffe.
|
|
|
|
Le
quai de Fragnée est devenu le quai de Rome en 1923, en
échange avec la municipalité de la capitale italienne
qui attribuait l'appellation « Viale Liegi » à l'une des
avenues.